Le premier lac à Tach Koumir |
CHAMALDYSAY-----------------LAC RESERVOIR TOKTOGOUL
126KM / 6116 (de plus en plus près, j’ai passé mes
6000) D= ? 7H / 18H
De chronique aujourd’hui, je la livre telle quelle ;
Depuis que nous
sommes au Kirghizistan, mon nombre de photos par jour a littéralement explosé.
Non que ce soit plus beau que la Chine, mais beaucoup plus varié sur une
journée.
En Chine, nous
jouions sur les nuances des montagnes de sable, et les contrastes dus à
l’éclairage changeant tout au long de la journée. Peu de virages, surtout sur
la fin, et donc peu de variété, celle –ci se construisant plutôt au fil du
voyage, semaine après semaine.
Ici, cela bascule
entre les genres beaucoup plus vite.
Tenez, prenons la
journée d’aujourd’hui ; au départ de Chamaldysay, je rampe dans les champs
cultivés pour essayer de fixer au dessus des futures récoltes les collines
vertes style fond d’écran Windows.
Dix kilomètres
plus loin, un premier lac bleu / vert est surplombé dans un premier
temps par la ville de Tach Koumir, aux
constructions industrielles semble-t-il en grande partie désaffectées.
Puis,
l’urbanisation cède la place aux roches érodées de couleurs différentes, de
toute évidence placées là pour le bonheur du photographe.
Ajoutons à cela
les nombreuses variétés de fleurs sauvages qui ont été semées par les
cantonniers pour égayer le bord des
routes, et pour que nous ayons des premiers plans de bonne qualité.
Second lac, un peu plus haut |
Alors,
évidemment, la moyenne horaire du groupe baisse à vue d’œil, ce qui est déjà un
exploit, car ce matin, elle est déjà au ras des pâquerettes dès le départ.
Pourtant, on nous
a fait lever à 5h du mat’, une honte quand on pense qu’un bon 6 ou 7H aurait
aussi bien fait l’affaire, vu que plus on a de temps pour l’étape, plus on « rampelle »[1] pour des
riens.
Un p’tit arrêt
pour boire un coup sous les platanes, un autre pour se regrouper avant les tunnels,
et il y en aura quatre (car la police s’occupe au top de notre sécurité), et hop ! On a perdu 1H1/2.
Halte ! Boissons fraîches |
Heureusement, les
lacs se succèdent et occupent le fond de
la vallée dès que des barrages sont construits en aval.
Alors, les fleurs
sur fond bleu / vert ont des allures de stars, autant remarquables que les
sommets qui se reflètent dans les eaux calmes.
À 13H, arrêt
picnic, après une descente à 90%, (nous avons la photo pour qui en veut la
preuve), et nous mangeons des sardines n’ayant pas bouché le port de Marseille, mais mises bout
à bout sait-on jamais !
Après, nous
roulons le long d’un torrent qui roule des eaux gris / vert. Curieusement, la
route donne l’impression de descendre alors que les altimètres prouvent une
ascension régulière.
Manif de chèvres encadrées par la police |
Vers le Km 70,
une guinguette entre route et torrent, flanquée d’un petit pont suspendu permet
de laisser libre cours aux fantaisies aquatiques de certains, pendant que les
autres, appareil en main, n’espèrent qu’une chose ; la chute dans l’eau
d’un des trempeurs de pieds.
Il faut bien
repartir quand tout le monde est là, et le temps se couvre lors de la dernière
grimpée de la journée. Le tonnerre et quelques grosses gouttes nous font
craindre le pire, mais finalement, nous n’aurons pas mis les tenues de pluie
pour grand-chose.
La route descend
ensuite vers notre but, un village de vacance, où nous passerons la nuit dans
des bungalows, des tentes, ou des abris disséminés dans l’espace.
Nous sommes au
bord d’un lac crée par la réserve d’eau
de Toktogoul, d’aucuns y ferons même leur toilette, sans même se soucier de
l’éventuelle présence de prédateurs dans ces eaux limpides. Ces gens là sont
des héros !
Les gens du
complexe nous préparent un excellent repas, et un beau coucher de soleil
restera gravé au moins dans les mémoires, puisque beaucoup, dont moi-même
n’avaient pas pris leur boite magique. Et maintenant, on va se reposer car
demain, lever à 5h. (C’est le bagne, je vous dis !)
[1] Trainer.
Descente d’enfer |
C’est dur le vélo |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire