vendredi 29 juin 2012

Lundi 27 Juin

La machine à extraire le pétrole

DOSSOR----------------ATIRAW (EUROPE)


101KM / 7477        D=137m       7H / 13H30


Au revoir, l’Asie !

Beau temps et vent trois quarts de dos pour notre dernière étape Asiatique. C’est vous dire si les 100 malheureuses bornes qui nous séparent d’Atiraw vont être avalées avec une vélocité sans précédent.

Comme mes confrères vous ont déjà racontés la steppe en large et en travers les jours précédents, je ne m’étendrai  pas dessus plus longtemps, (sauf peut-être pour une sieste).

La piste vous a été narrée aussi, ainsi que ses extrêmes de la veille, je n’y reviendrai pas non plus, (et mon postérieur aimerai bien que ce soit définitif !).

Moi, la steppe, lorsque je peux y perdre mon regard sans risquer de tomber dans un trou, j’aime bien. Pas pendant trois semaines, mais un peu de vide est parfois bienfaisant pour réfléchir calmement aux choses de ce monde. Ça aide à acquérir la « zen-attitude ».

En plus, aujourd’hui, la nouveauté vient de la multitude de lacs salés asséchés qui tranchent sur la steppe de base, et qui, je pense, sont annonciateurs de la Mer Caspienne, qui s’assèche d’ailleurs aussi, à quelques kilomètres d’ici.
Donc, de quoi pourrais-je bien vous causer ? La première chose qui me revient, depuis ce matin, est le panneau de sortie de MAKAT, où est édifié une représentation des machines servant à extraire le pétrole.  


Lac salé dans les steppes


Le Kazakhstan a d’énormes réserves de pétrole. Il y a trois petits bassins pétroliers dans le centre du pays, et sur la rive est de la mer Caspienne. Mais c'est le nord de cette dernière qui offre les plus grandes réserve du pays. Et c’est justement ici que nous sommes.

La mise sur le marché mondial du pétrole Kazakh est plutôt lente, du fait de l'enclavement géographique du pays (qui réclame de lourds investissements en oléoducs pour relier les gisements et les marchés), de difficultés techniques (liées entre autres à la teneur en soufre) et de problèmes politiques. Plusieurs oléoducs sont en construction ou en projet, dont un vers la Chine. (Source : Wikipedia, pour se faire une idée)

Et c’est pour cela que des villes entières fleurissent, aux abords des lieux d’extraction, eux même proches de la voie ferrée, car le transport se fait en train, en attendant les oléoducs, je suppose.

Près d’une ligne de chemin de fer en construction, un de ces cafés épiceries qui surgissent de la steppe comme des champignons, accueille nos gosiers déshydratés, et propose d’excellents beignets aux oignons.

Le moulin en Asie


Ayant  roulés  comme des dieux, le pique-nique,  à quelques encablures de l’entrée de la ville nous est servi de bonne heure, ce qui  nous permet de redécoller  en direction d’Atiraw de très bonne heure.

Nous passons en Europe par un pont secondaire, loin du centre, et beaucoup d’entre nous ont photographiés un moulin à vent, (qu’est-ce-qu’il fait là cuilà ?) sans se douter que c’était une des dernières photos d’Asie. Du pont nous avons pu aussi admirer la multitude des toits colorés, (rouges, bruns, jaunes, verts, bleus…) qui coiffent les habitations de la ville.

 La ville d'Atiraw, où Atyraou est située au bord de la mer Caspienne, à l'embouchure du fleuve Oural, à une altitude moyenne de 20 mètres sous le niveau de la mer. La ville se situe à cheval entre l'Europe et l'Asie car le fleuve Oural qui traverse la ville est en fait la frontière naturelle délimitant les deux continents.

Les toits colorés d’Atiraw


Après notre installation dans un genre d’auberge de jeunesse, (parce que nous le valons bien !), un bus nous conduit dans le centre, plus précisément auprès du pont central de la ville reliant rive gauche : Asie, et rive droite ; Europe !

La rivière est l’Oural, descendant des montagnes du même nom. Nos instituteurs ne nous ont pas mentis, nous le vérifions de nos yeux.

Les appareils photos se déchainent, d’un coté et de l’autre du pont, et même au milieu, bien sûr, un pied en Asie, et l’autre Européen.


Là bas, c’est l’Asie

Là, c’est l’Europe
Et là haut, c’est le ciel
Bon, là, on sait plus trop !


Sur une place, pas loin, une mosquée aux dômes  bleus attire nos regards.
Plus loin, une église orthodoxe aux bulbes dorés, a droit à un arrêt sur le chemin du retour.


Le repas servi ce soir restera dans les annales, tellement copieux qu’il restera des beignets dans les corbeilles. Il faut reconnaitre que dernièrement, les Kazakhs n’avaient qu’une faible idée du nombre de calories que peut enfourner un cyclo affamé.
Et un cyclo qui mange bien dort bien. Bonne nuit !

La mosquée

L’église orthodoxe.

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