jeudi 31 mai 2012

Dimanche 27 Mai

Edifice religieux au pied de la montagne.

TUMUSHUK-------------BIVOUAC DESERT

 
121KM / 5167    D=150m    9H / 16H

 
Aujourd’hui nous longeons une petite chaine montagneuse sur une route facile avec un vent léger de coté le matin, beaucoup plus fort et de face l’après midi.
Nous sommes accompagnés par la police qui nous informe, entre autres que la ville où nous sommes, déjà immense et en pleine expansion, ne date que de 2004, et n’était qu’un petit village auparavant ; elle doit sa richesse au coton.
Paysages de semi désert, avec par-ci par-là, des réseaux de petites dunes laissant deviner le vrai désert proche.
À la traversée d’une autre ville, nous voyons les entrepôts de coton, c’est gigantesque.
Comme à chaque fois qu’il y a du vent dans ces vastes étendues, il y a de minis tornades, et c’est un jeu d’éviter de se trouver sur leur chemin, car nous sommes vraiment bousculés par les vents adjacents.
La journée se termine par l’apéro, car c’est l’anniv à KIKI, et le repas. Nous dormirons dehors, sauf orage comme l’autre fois, ce coup-ci nous avons pris nos précautions.


autour de nous.

Aujourd’hui, c’est l’anniv à KIKI, à gauche, et tous les serre-files sont des femmes.
Entrepôt de balles de coton
Paysages duniques, (suis pas sur du terme)
Mini tornade : nous avons survécus !

Le campement, moi, je dors à droite, la tente, c’est en sécurité.


Samedi 26 Mai

Arbre dans le semi désert.

SANTUAN--------------TUMUSHUK

 
134KM / 5046 (Ha !, ben j’ai passé les 5000, là dis-donc, j’m’en vais faire la vidange !)  D=100m  9H/16H30


Route dans le semi désert, peuplé d’arbres en train de mourir.
Profil relativement plat, et brise légère favorable le matin. Une barriere de police, et ce paysage cede la place en 1km à des champs de coton et de jujubiers.
Après une erreur de parcours, on rejoint le lieu de picnic où Lionel nous concocte un genre de pizzas.
Vent plutôt de face ensuite à travers champs et habitations.


Pause
Peu à peu, le sable envahira tout. (Sauf moi, j’espère)
Au bord de la route.
Les gens du coin adorent être pris en photo
Peut-être un ancien fortin.

mercredi 30 mai 2012

Vendredi 25 Mai



Les berges du fleuve que l’on suppose descendre du K2.

ALAER----------------SANTUAN

 
141KM / 4912     D= 100m   9H / 18H
Heureusement que nous étions remplis d’une saine fatigue qui n’a pas entamée notre sommeil ; un chantier d’immeuble n’a pas arrêté de travailler de toute la nuit, bétonnières, grues, marteau piqueurs, etc…Les Chinois n’ont pas d’heures.
Belle étape sur une route en zigzag à travers champs de coton et rizières. Le tout arrosé par le fleuve, (où ses affluents) qui prend sa source au pied du K2 (second sommet du monde) et se perd à l’est du désert du TAKLAMAKAN.
Beau temps, en plus et vent négligeable. Resto à midi dans un petit village commerçant, avec des tas d’enfants n’ayant aujourd’hui qu’un seul but : se faire photographier par les longs nez.
Hôtel très simple et calme le soir.


Rizières en eau.

Yourte dans les champs de coton.
Berger content que l’on ait stoppé son troupeau de chèvres évadées.
Gamins du village.   
Le boulot du cuistot. 
Photo volée
Le bazar  du coin
Tour à sécher les jujubes, d’après les gens du coin)

Jeudi 24 Mai

Les dernières eaux qui se perdent dans le désert.

BIVOUAC KM 105-----------ALAER

 
143KM / 4771     D= 100m     7H30 / 16H30


Finalement, tout est à peu près sec ce matin, il n’a pas plu cette nuit.
Paysages bizarres de minis dunes couvertes de végétation et d’arbres morts dont il ne reste que le tronc. Sècheresse ? Essais nucléaires ? Maladie ? Pour l’instant, personne n’en sait rien.
Sinon, pas grand-chose d’intéressant, resto à midi et nous sommes à ALAER vers 16H30 ;


Les troncs d’arbres morts.

En bordure de route.

mardi 29 mai 2012

Mercredi 23 Mai

Circulation intense

KUCHA----------------BIVOUAC KM 105 ROUTE 210

 
117KM / 4628     D=100m       8H30 / 16H
Tout avait pourtant bien commencé.
Le départ à 8H30, heure très raisonnable pour les 115km prévus. Le soleil présent dès la sortie de KUCHA, et même le vent, de face, mais très léger.
La route est certes très encombrée de véhicules, mais se sont surtout des charrettes tirées par des ânes, des chevaux, voire des bœufs, donc une circulation intense mais sympathique.
Un marché d’au moins 3km de long avec les stands habituels et beaucoup de fourrage où autres produits pour bestiaux, en vente également.
Nicole Diot et Michel Arnoult, de la logistique, rencontrés sur le site, nous ont avoués avoir échappé de justesse à d’horribles problèmes gastriques en voulant gouter à d’appétissantes plaques verdâtres qui se sont révélées être de la nourriture pour les ânes d’après le commerçant qui les a sauvés.
Arrêt photo pour des fourches en bois faites maison, images que je compte bien montrer à nos célèbres fabricants de Sauve, dans le Gard, près de chez moi. Évidemment, (car tout seul), je suis assailli par une dizaine de Chinois, certainement Ouïgours, car je ne comprenais rien à ce qu’ils disaient. (Remarquez bien que je ne comprends pas le Chinois non plus, mais nous y sommes habitués !). Je m’en tire avec la plaquette en Chinois, qui nous permet d’expliquer notre cas, comme quoi, ils doivent être bilingues.
Le même phénomène se répètera un peu plus loin, près d’une mosquée qui retint mon attention, surtout pour sa cour intérieure, juste après de petits fours à briques, aux antipodes de la fabrication industrielle observée jusqu’ici.



Concurrence aux fourches de Sauve
Travail sur les champs de coton

 
Très étonné aussi par les plants de coton quoi sortent de terre un peu partout en champs bien ordonnés. Je ne m’imaginais pas cette plante comme ça, on dirait un peu des plants de haricots, (mais je n’y connais rien). Photo et rephoto, et trace la route.
Pique-nique à midi à la sortie de cet univers de culture et d’élevage, dans un décor déplorable, à coté d’un genre d’usine électrique en chantier, mais faut bien s’arrêter quelque part. Un genre de gecko en sera la vedette.
Après, ben c’est tout droit, l’endroit commence à avoir, de ci de là, des touches carrément désertiques, dévoilant de petites dunes de sable.
Le camion conduit par  Michel Arnoult en profite pour s’enliser dans le sable du bas côté, heureusement, le gros de la troupe était encore là pour le tirer d’affaire.
Au bout d’une bonne heure et demie de route, nous arrivons au point de campement, vers le Km 105 de la route 210.


Fours à briques.
La vedette du jour.
Mais non, c'est pas par là !
 
Installation, montage des tentes, ou juste des lits de camp suivant l’envie. Douches ou lavabos au choix, c’est un peu sablonneux, mais magique.
Donc, comme je le disais plus haut : tout avait bien commencé.
Et moi, tranquillou, ma bière prise au bar du coin, (le camion frigo), je commence à rédiger ma chronique sur la vie de la chenille.
Et de m’extasier, dans ma prose douteuse, sur le fait, rapporté par Philippe Lambert puis par Gaston lors de leur conférence de la veille, que ici, aux limites nord du désert du Taklamakan, il ne tombe que 10 à 67mm (selon les sources) d’eau par an.


Ainsi s’écrit le journal du voyage.
 
Et pof ! Une goutte d’eau me fait un vilain pâté sur ma page à peine commencée.
-« Qu’est-ce-que cela ? »
Et boum-badaboum, ça je connais, c’est le bruit de l’orage !
Bon, comme nous en avons l’habitude, ce ne seront que 2 ou 3 gouttes, mais par prudence, allons chercher la tente, car notre équipe avait décidé de dormir dehors.
Cinquante mètres pour y aller, et les trois gouttes se transforment en déluge.
Ceux qui le peuvent se réfugient dans l’abri cuisine, et comme se lève un vent violent, les réfugiés se cramponnent aux poteaux de la tente pour que point elle ne s’envole. Parait-il que nous étions très dôle à voir, accrochés à plusieurs sur chaque mat.
Dehors, c’est l’apocalypse, (Noé peut aller se rhabiller), et les efforts des campeurs pour mettre duvets et autres effets à l’abri se révèlent assez vains, (sauf pour les malins qui avaient déjà montés leur tente).
Une estimation « SOFRES » donne qu’en environ ¾ d’heure, il est tombé la quantité  d’eau pour 10 ans dans la région. Bien sûr, cela se calme, lentement, et on dresse le bilan :
Beaucoup de vélos couchés sur le flanc ; il fallait voir Christine Meunier, l’infirmière, et « doc » Yves Yau leur prendre le pouls et la tension d’un air inquiet ; un grand moment !
Des duvets mouillés, des sacs inondés et boueux, des lits de camp ressemblants à des abreuvoirs, des gens en ponchos, d’autres moitié nus, surpris au moment de la toilette, des flaques, de la boue, mais….., positivons : plus un gramme de poussière !
On aurait pu penser que la caravane aurait été au bord du suicide, mais non ! Une grande majorité rigolait et parlait même de pendre Guy Roussiere et Dominique Meyer hauts et courts car ils jouaient de l’harmonica juste avant le désastre ; et comme il faut bien un coupable….. 


Après l'orage
 
Après la pluie, le temps s’est remis au sec et tout le monde a retrouvé peu ou prou un peu de sècheresse.
Zim (Jean-Marie Zimmermann) et Joël Gaborit nous ont offert l’apéro pour leur anniversaire, avec une belle chanson en prime, et comme il n’y a même pas eu une goutte après, nous les gardons comme chanteurs.
Les steaks et les pommes-de-terres / haricots verts de Lionel, Jean-Claude et leur équipe ont finis de consoler les humides, et le saké final a définitivement mis un terme à l’événement.


Il y a quelques jours, Philippe disait : « C’est plus trop de mon âge, ce camping ».

LUNDI 21 SOIR & MARDI 22 MAI‏

L’orchestre au complet.
Les danseuses au complet

Instruments d’ici.
Genre de piano à percussion


Mardi 22 Mai

JOUR DE REPOS À KUCHA

Dans la région autonome de XINJIANG, KUCHA est une étape sur la route de la soie.
Ici, les populations sont les OUÏGOURS, peuplade de langue d’origine Turque.
Ce qui nous a donné hier soir un spectacle en langue OUÏGOURS pour les chants, accompagnés d’instruments traditionnels, et de danses.
Aujourd’hui, ce sont les occupations habituelles des jours de repos. Petite balade dans le quartier pour moi, car le centre ville est assez éloigné. Les photos du boulanger sont issue d’une rue à coté de l’hôtel.

Le pain est prêt

Cuisson du pain dans le four ; quand il tombe, c’est cuit.

dimanche 27 mai 2012

Lundi 21 Mai

Repas au restau : viande fraiche.

LUNTAI--------------KUCHA

 
111KM / 4511    D= 150m env.     8H30 / 14H30


Brume poussiéreuse toute la journée, se sont les sables du désert proche qui se soulèvent avec le vent, il y en a partout.
J’allais oublier de vous dire que j’ai crevé grâce à un de ces petits fils de fer microscopiques qu’il y a dans les nombreuses carcasses de pneus éclatés sur le bas côté de la route. Et en plus j’ai perdu ma boite à rustine !
Le repas de midi est le seul point digne d’intérêt.
Et ce soir, après le repas spectacle folklorique.
S’il y a des photos, cela sera pour demain, jour de repos.



La cuisinière. 

Dimanche 20 Mai

L’église de KOLA.

KOLA-----------------LUNTAI

 
175KM / 4400     D= ??     8H / 18H

 
Comme j’étais le chroniqueur de la journée pour le blog FFCT, je vous livre ma prose du jour.

Aujourd’hui, nous ne pouvons aller au point de bivouac prévu à Yanxia, aussi, il nous est annoncé une étape de 180 km, pour aller dans un hôtel à Lun Tai, et par l’autoroute s’il vous plaît, le parcours rêvé pour les cyclotouristes que nous sommes.

Donc nous entrâmes sur l’autoroute dès la sortie de Kola.
Nous nous retrouvâmes sur le bas côté, solidement empêchés de sortir par d’épais barbelés.
Nous pestâmes contre le vent contraire.
Un genre de brouillard tomba, afin que nous ne puissions prendre aucune photo.
Personne donc ne se marrât beaucoup.
À midi, pour le pique-nique, les nuages disparurent, pour que le soleil brillât.
Nous repartîmes pour Lun Tai, retrouver notre hôtel.
À l’arrivée, nous mangeâmes, nous nous douchâmes, et dormîmes.
Voilà, voilà, bonne nuit.


Bon, là, mon rédacteur en chef, m’est tombé gravement dessus avec le chef d’expé, pour me dire que cela ne se faisait pas des chroniques si courtes, qu’il ne fallait pas exagérer, etc, etc….
Alors je suis remis à la tâche;


Jusqu’au pique-nique, avec la meilleure volonté du monde, je peux rien rajouter, si ce n’est mentionner une jolie église, assez rare dans le coin, à la sortie de Kola.
Sur l’aire de repos où était proposé le casse croûte, les montagnes qui sont à notre droite, se sont éclairées avec l’arrivée du soleil. De petits bars sympas, aux canettes rutilantes, nous appelaient à l’ombre des tonnelles.
De toute évidence, les photographes allaient se venger de la morne matinée passée.

En étant, je sors mon appareil pour m’entendre signaler par la police,  (qui nous accompagnait depuis un bon moment), qu’il est interdit de photographier quoi-que-ce soit, étant dans une zone militaire apparemment sensible).
Je renferme mon appareil en pleurant beaucoup, mais rapidement consolé par les autres photographes à qui il est arrivé la même chose.

Christelle, (Kiki), a même été gentiment virée par les militaires eux-mêmes au bout d’un chemin où elle espérait le cliché du siècle.
Prendre l’autoroute tout le long nous aurait finalement rallongé, aussi prenons nous la première sortie, police en tête.
Là, la chenille reprend son comportement erratique, avec ses anneaux, libres enfin,
• de s’offrir une bonne partie de manivelle, (le vent redevient favorable),
• de faire des photos en s’enfonçant dans les terres, mais pas à plus de 500m, ordre du chef !
• de s’arrêter à un marché à Yangxia, où nous aurions dû bivouaquer,
• de boire un coup où de manger une glace,
• d’admirer les belles couleurs sur les montagnes, du gris au rouge, avec quelques traces de neige sur les sommets,
• d’effectuer un arrêt d’urgence à cause de reste de gastro,
• de réparer une crevaison,
• de faire le portrait d’un de ces curieux venus voir passer la chenille,
• d’acheter quelques prunes à un des petits étals, en bord de route.
Finalement, ce seront 175 bornes pas si désagréables que ça, et l’hôtel résonnera de plus de rires que de rouspétances.
Je vais vous laisser, maintenant, car il est tard, et demain n’est pas encore le jour de repos.


Pause matinale sur l’autoroute. On peut admirer la vue.
Ça se dégage un poil.
Ruisseau dans le sel gemme et la chaine de montagne.


Samedi 19 Mai

Apiculteur au boulot.

HESHUO------------------KOLA

 
102KM / 4225      D=env. 250m     8H / 15H
Soleil déjà levé au départ, c’est mieux. On part non douché, car l’eau n’est revenue que vers minuit, parait-il, et il n’y a pas encore d’eau chaude. Mais nous avons réussi grâce à des ruses de Sioux Chinois, (attention, pas de choux Chinois !), à nous laver à peu près au filet d’eau d’un lavabo au rez-de-chaussée.
Route bien droite avec vent de dos.

Arrêt pour voir travailler un apiculteur; c’est comme chez nous.
La route traverse quelques marais qui ont un air de réserve ornithologique, avec des yourtes sur pilotis, peut-être pour roupiller au son des oiseaux.
Déplacement des populations en voitures ou en charrettes tirées par des ânes.
Après le repas de midi et une bonne côte de 3 ou 4 km on descend au milieu de minis canyons vers la ville, l’hôtel, et surtout : LA DOUCHE !!!


La yourte au milieu des marais. 
Le lit devant la maison, car, ici, les gens dorment dehors à cette époque
Transport en commun.

Achat de miel.
Le peuple des marais.

« Quand on arrive en ville….. »
L’entrée de KOLA.