L'aventure Pékin-Londres en vélo !: Vendredi 4 Mai

Sur la route

132KM / 2883 D=NC 7H30 / 17H

Ce matin, je ressens un départ plus silencieux, suite à l’annonce du décès de la maman d’un des participants. Chacun, soutenant moralement notre ami, et ayant peut-être une pensée pour ceux que nous avons laissé, malades où affaiblis, loin là-bas, dans notre entourage.
Puis, nous faisons à l’envers le chemin jusqu’à la ville où nous avons mangé avant-hier midi, et suivons la vallée qui remonte plein nord.
Hélas pour les photos, les belles montagnes qui nous entourent sont tronquées par d’épais bancs de nuages.
Mais, comme c’est bien organisé, il ne pleuvra pas.
Moi, je me régale, retrouvant ici l’ambiance « altiplano » des hauteurs Péruviennes, avec toutefois les clôtures et les fils électriques en plus. Les Chinois sont capables de vous mettre 5 à 6 rangées de poteaux, ce qui est galère pour les photos.
Le plafond nuageux s’élève peu à peu, découvrant les sommets, et le col s’escalade plus ou moins bien suivant les individus car une bonne partie des grimpeurs ont des problèmes intestinaux.
Le vent est favorable, et le col de « Jing Yang Kou », à 3767m, est atteint après une paire de km un peu plus raides. On a pu voir là quelques courageux, appareil photo en main, faire le tour de l’impressionnant réseau de drapeaux de prière donnant à l’endroit un air de fête, malgré le ciel gris.
Viande de yack en sandwiches au menu du pique-nique, un peu plus bas, un régal !
Annonce est faite que le bivouac prévu se fera dans la descente d’un second col, et donc environ 30km plus loin que prévu.
« E Boling », 3685m, tels sont les nom et altitude de ce second col, au dessus d’E Bao Xiang, beaucoup plus raide que le premier, sur 5 km, avec un petit vent de face pour nous prouver, (si besoin en était), que nous sommes des héros.
Pour descendre au campement, j’avais prévu un « tout à droite et à fond la caisse ». idée réduite à néant par la beauté du paysage ; des gorges dont le cours d’eau était encore recouvert de névés, un billard au milieu de rien, des couleurs superbes dans les montagnes, un temple dans les rochers, bref ; un nombre incalculable d’arrêts photos.
Ah, oui ! Aussi un poids lourd couché au milieu de la chaussée, ce qui a créé un beau bouchon.
Au campement, les grandes tentes abritent les cuisiniers, qui turbinent sous l’œil vigilant de Lionel, et nous montons nos tentes, pour quatre, pour la première fois, ce qui occasionne des scènes assez marrantes lors des erreurs de construction.
Guy Roussiere, dont c’est l’anniversaire, nous paye l’apéro, puis le digestif, et après la p’tite chanson appropriée, nous allons nous coucher, ça suffit comme ça !