vendredi 22 juin 2012

Jeudi 15 Juin & Vendredi 16 Juin


Mosquée blanche.

JEUDI 15 JUIN
REPOS À SHIMKENT
Rien de spécial en ce jour de repos, à part que je me suis fait couper les cheveux par notre benjamine, KIKI, cela devenait catastrophique.
L’après midi, en me baladant, j’ai craqué pour un kebab, alors que je n’avais pas plus faim que cela, mais l’odeur m’a fait envie ; on est faible parfois.
Sinon, il a fait beau, ça commence même à bien chauffer.

Chevaux au bord de la route
 VENDREDI 16 JUIN
SHIMKENT-------------TORKOL
104KM / 6718      D=200m       8H / 15H
C’est un beau soleil, ce matin, qui nous voit quitter Shimkent, où nous étions en repos hier. 
La police nous ouvre la voie, et il faut reconnaitre que si nous avions un peu peur d’une présence trop contraignante, ce n’est pas le cas ; ils s’occupent de notre sécurité « routière », point barre ! 
Nous avons même droit par moment à un accompagnement musical sur le haut-parleur de la voiture, avec, cerise sur le gâteau, des chansons Françaises, le top, quoi !
Au niveau du paysage, les cinq jours qui arrivent ne devraient pas trop mobiliser les photographes, c’était prévu, et il est vrai que si  les grandes étendues de steppes se parcourent lentement, on en fait vite le tour niveau photos.
C’est dur aussi pour le chroniqueur, car raconter et exprimer un vide qui pourrait être sidéral se terminerait facilement en  trois lignes.
C’est là qu’il faut faire « pêter l’œil », comme on dit, et que chaque détail prend son importance. 
La grande mosquée de Shimkent, toute blanche, n’est encore qu’un chantier, et méritera un déclic dans quelques mois, alors qu’une autre, de couleur identique, plus petite, s’expose un peu plus loin.
Gardien de chèvres
Une roulotte de ruches colorées, à l’écart de la route, près d’une habitation, mérite un arrêt. Je l’exécute donc, et m’approche du rucher roulant, car mon zoom est un tantinet juste. 
Immédiat repli stratégique, en voyant un énorme molosse blanc, style « Patou », me foncer dessus. 
Rassurez-vous, un Nîmois, c’est solide et je m’en suis sorti indemne. Finalement, c’est pas mal, une photo au zoom, de loin.
Quand il n’y a plus d’habitations, ce genre de steppe prend toute sa dimension, jusqu’à l’horizon. Si  vous venez vous perdre par là, vous ne manquerez pas de remarquer, ici ou là, de petites taches de couleurs différentes. Ne vous inquiétez surtout pas : la steppe ne moisit pas à causes des pluies acides !
 Ces taches sont des troupeaux de vaches, de chevaux, de chèvres, de  moutons et même de dromadaires, laissés là en liberté, et que l’on peut donc apercevoir de loin, ou de près , ou même de très près lorsqu’ils traversent la route, tenez vous bien, sans regarder à droite ou à gauche, ni avoir aucun souci du code de la route le plus élémentaire.
Je pense notamment à un cheval qui a foncé au travers de notre peloton, sans bobos heureusement, uniquement pour voir si l’herbe était meilleure de l’autre coté !
Les dromadaires
Un dromadaire a failli nous faire la même chose un peu plus loin, mais n’écoutant que mon courage , je me jette entre ses pattes avec mon vélo. Le monstre (car quand vous êtes à terre c’est haut, un dromadaire), ayant le respect de la belle mécanique (le vélo, pas moi) stoppe aussitôt. 
Je suis donc fier de vous dire que j’ai sauvé le PPL12 d’un piétinement sauvage, mais hélas, les participants, se pressant pour éviter ce qui aurait pu être l’obstacle n’ont pas eu la présence d’esprit de photographier l’exploit, il n’y a donc aucune preuve de ce que je vous raconte.
J’avais quitté la route un peu avant pour prendre en photo un troupeau de ces animaux, et me suis retrouvé entouré de ces bestioles, un peu comme par les chameaux, il y a un mois, en Chine.
 Je peux donc comparer ; vu de près, les deux sont impressionnants, et les dromadaires plus pelés que les chameaux, et lorsqu’ils commencent à exprimer leur ras le bol des paparazzis, le bruit qu’ils font fait craindre le pire, et on se pousse de là !
Revenons à la route, si vous le voulez bien. 
Près des troupeaux de camélidés, en bord de route, de petits stands, tenus par des femmes, proposent du lait de dromadaire. J’ai trouvé cela très bon (ce n’est pas le cas de tout le monde), proche d’un yaourt liquide très légèrement aigre, et très rafraichissant.
Vendeuse de lait de dromadaire
Apercevant des chèvres au fond d’un ruisseau en train de  s’abreuver, je m’avance le long du ruisseau, et le vieux gardien, monté sur un âne, vient à ma rencontre. J’essaie de lui expliquer le but de notre passage chez lui, il a l’air de comprendre. 
Je lui demande la permission de le prendre en photo, et fait quelques clichés. 
Je tente un portrait, et suis resté sur l’impression qu’il y avait dans les yeux la même immensité que dans les étendues de steppe qu’il a arpenté tout au long de sa vie.
Remontant sur ma propre monture, je rejoins le groupe à l’endroit du pique-nique, sous des arbres, et nous nous abreuvons au congélateur d’un petit commerce qui a vite compris la loi de l’offre et de la demande. 
Les premiers ont payé moins cher que les derniers (mais quand même c’était bon marché).Peut être que le cours du Tangué à grimpé en un quart d’heure.
Il reste maintenant une douzaine de kilomètres avant l’école de Torkol, où nous bivouaquerons dans les classes. 
Je me retrouve dans celle des mathématiques, avec aux murs des tas de formules étranges qui me rappellent de mauvais souvenirs.
La bonne tambouille de Lionel et Jean-Claude les effacerons, ainsi que les chansons de Zim et Jean-Michel, pour leurs 60 ans.
Négociation du prix

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire