mardi 5 juin 2012

Jeudi 31 Mai

Dernières balayeuses chinoises.


KASHGAR--------------ULUGQAT

 
99KM / 5503      D=1100m      9H / 17H30


(De chronique aujourd’hui, je vous la livre telle quelle) :


     Aujourd’hui est un jour spécial, car nous roulons pour la dernière fois, dans le cadre de l’expédition, sur les routes Chinoises en vélo. Pas parce qu’après nous serons malades, mais tout simplement à cause de notre passage au Kirghizistan.

Derniers cimetières chinois.

     Et cette dernière étape au pays du soleil levant, (astre qu’en fait nous n’avons découvert, chaque jour où il a daigné briller, que déjà haut) commence pour une fois sous un soleil franc et qui le restera toute la journée. Même le vent, violent cette nuit, se transforme en brise tranquille.
La sortie de la ville se fait plein nord, droit sur une petite chaine de montagne, que nous traversons après une quinzaine de kilomètres. Passée cette montagnette, la route franchit une rivière, et longe un cimetière aux tombes couvertes de petits toits Chinois que nous ne voyons plus beaucoup depuis quelque temps.
Au loin se profilent des sommets bien plus élevés, couverts de neige.
     Ensuite, c’est la galère pour les serre-files, car ils doivent attendre les infâmes photographes qui prennent un malin plaisir à engranger cliché sur cliché, car il faut dire que le décor s’y prête. (Je dois avouer, à ma grande honte que je fais partie de ces empêcheurs d’avancer).
     La zone est très cultivée, et notre chemin se trouve bordé d’une multitude d’habitations aux entrées souvent très belles et donc cela m’a beaucoup ralenti mais je ne regrette rien. 

Une des belles portes d’habitation.

     Aujourd’hui est aussi, apparemment, le jour de la fête des écoles, car trois ou quatre fois, nous passons devant des établissements scolaires en fête. Arrêtés devant l’un deux et nous dévissant  le cou pour photographier les festivités, un gars du pays nous fait signe que l’on peut entrer. Donc, nous sommes quelques uns à entrer…..et à ressortir 3 minutes après, virés par un « pion » ou un membre de l’équipe enseignante ; surement que tout le monde n’est pas au courant des règles de l’école.
     Un fleuve très boueux est remonté ensuite, puis quelques arrêts pour des mosquées ou des tombes, histoire de ralentir l’arrière garde, une crevaison personnelle (un morceau de ferraille, histoire de rendre mes mains bien noires), et c’est le repas dans un petit village.
     Le fleuve ou la grosse rivière se tarit de plus en plus, tandis que nous finissons de grimper, dans des couleurs tirant sur le rouge, une espèce de col qui ne met guerre en danger nos réserves énergétiques.

Fleur inconnue.

Sur les cotés de la route, commencent à s’ouvrir des fleurs non vues jusqu’à présent, des (genre de) genêts, liserons sur tiges, iris, aubépines, bref, la sortie de Chine est plus colorée que ces derniers jours.
Je ne sais pas si les habitations prendront dès la frontière une autre forme que celles faites de briques de terre dont nous voyons peut-être ici les derniers exemplaires.
     Le franchissement des dernières bornes kilométriques, avec leurs petits signes chinois se fait facilement après la descente du col nécessitant de longues poses pour essayer de rendre au maximum les étages de couleurs dans les montagnes, autour. Elles me manqueront, avec leur cumul de kilomètres parfois impressionnant, rappelez-vous celle numérotée 2012 qui eut son heure de gloire fin avril.
     Ce soir, on pèse le bétail (c’est nous) et la conclusion est sans appel, le corps médical est formel : poids stabilisé pour un grand nombre et même quelque reprise pour quelques uns. Conclusion : tout va très bien.
Demain donc, nous quittons la Chine en bus car nous ne pouvons rouler à vélo sur la route frontalière.
Chacun, je suppose, retiendra des choses différentes de nos deux mois en Chine. Pour moi, entre autre, ce sera cette gentillesse et curiosité des populations, l’ambiance folle des cultures en terrasse que j’aimerais revoir à l’époque où tout sort de terre, de cette terre dont sont faites leurs montagnes.
     Ne zappons pas les haut plateaux vers les 3000m, les yacks (même si ce ne sont pas des vrais), les immensités du semi désert, ni la variété des mets proposés à table, même si je pense que certain ne remettrons pas les pieds dans un restau chinois de quelques temps.

Un regret ? Ah ben oui alors :…..ils n’ont pas de fougasses !!!

Couleurs vers le col.

Dernier col chinois en vélo. Bernard (mon codétenu), et moi-même.

Encore des couleurs.
Une des dernières bornes chinoises.

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