KRASNODAR-------------TEMRYUK
154KM / 9006 (presque pile pour les 9000, plus qu’un petit cinq-millier ( ?) avant Londres ! D=100m 7H / 16H
Je suis de chronique aujourd’hui, donc, comme d’habitude c’est le même texte que sur le site de la FFCT.
Beau
temps ce matin, pour une étape qui nous amènera à quelques encablures
de la Mer Noire, poussés par un vent quasi de dos. Ça, en règle
générale, cela ne gène personne.
L’allure est donc assez vive, et lors des arrêts, les serre-files ne sont jamais bien loin.
Nous
survolons donc l’étape, (150km), dans un paysage toujours de cultures,
(déjà décrit ailleurs) très vert, les cours d’eau et les lacs ou étangs
pullulant dans le secteur.
À
la sortie de Krasnodar, un fleuve ou un bras de mer (nos cartes sont
imprécises), est longé, et nous pouvons y voir une péniche.
Il y a pas mal de traces aussi des orages qui ont sinistrés la région, une cinquantaine de kilomètres au sud de
notre itinéraire, vers Krymsk. Des champs sont inondés, et il vaut
mieux ne pas aller au milieu de ceux qui ne le sont pas, pour prendre
des photos de tournesols, sous peine de revenir pieds nus, les
chaussures englouties à jamais dans la boue.
Pendant quelques kilomètres, je me retrouve, par hasard, tout
devant avec notre leader Roland, et peux ainsi mesurer les effets de
l’accompagnement policier dont nous bénéficions en Russie.
La
voiture de tête, qui sert à faire se garer les véhicules venant en sens
inverse, à grand coups de sirène et de haut-parleur, n’avance qu’en
fonction de notre vitesse, et elle est donc parfois très près et
gênante, klaxonnant même, si on la dépasse.
Du
coup, ralentissant l’allure des plus rapides, il se forme un gros
groupe que les voitures ne peuvent doubler. D’autant qu’ici, passer la
ligne blanche doit être passible de la peine de mort, vu que très peu
s’y risquent.
Donc,
énorme bouchon derrière, et, lorsqu’il n’y a pas de double voie pendant
longtemps, la police nous arrête pour laisser passer le flot. Sur les
deux fois deux voies, par contre, c’est une sécurité, car nous avons la piste de droite toute à nous.
Beaucoup de circulation sur la route, et il n’y en a hélas pas d’autre pour rejoindre notre but.
Autre
inconvénient, une bonne part des participants tiennent, maintenant que
nous en retrouvons au bord des routes, à une pause café le matin, et une
autre après le repas de midi. Figurez vous que cela ennuie fortement la
voiture de queue, qui aimerait que le cheptel des cyclos soit plus
groupé. Donc, surtout en début de journée, ils nous stressent avec des
coups de sirène et viennent jusqu’à nos tables exprimer leur
mécontentement. Nous les ignorons superbement, et du coup, nous sommes
beaucoup moins ennuyés.
Idem
pour faire des photos, lorsque l’on vient de repartir, car comme ils
bloquent la circulation pour notre sécurité, on ne vous raconte pas les
bouchons. Et nous savons de source sûre qu’il y aurait des voitures de
police intermédiaire, au rôle indéterminé.
Mais
comme nous ne voulons pas paralyser la Russie, nous y mettons de la
bonne volonté, et la police s’adapte à notre comportement typiquement
Français. Tout fini donc par bien se passer, même si tout cela nous tape
un peu sur les nerfs.
À
part cela, une belle église avant le pique-nique de midi, un village
aux maisons traditionnelles et un beau lac ont mérités des arrêts
photos, (et des coups de sirène si vous avez bien suivi).
Notre
hébergement se transforme de gymnase en terrain de sport, les bus qui
devaient nous mener au restau de ce soir ayant été réquisitionnés pour
le transport de personnes, sinistrées par les grosses inondations d’il y
a deux jours.
Nous
campons donc et nous retrouvons, après le repas, victime d’une de ces
attaques de moustiques qui ne laissera pas indemne nos belles peaux
toutes bronzées. Ceux qui ont mis les tentes intérieures s’en sont
sortis correctement, mais pour les autres, peuchère, ce fut la retraite
de Russie !
D’autres événements animèrent la nuit, mais je laisse le plaisir à Antoine, de chronique demain, de vous les raconter.
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