dimanche 15 juillet 2012

Lundi 9 Juillet


KRASNODAR-------------TEMRYUK
154KM / 9006 (presque pile pour les 9000, plus qu’un petit cinq-millier ( ?) avant Londres !  D=100m    7H / 16H
Je suis de chronique aujourd’hui, donc, comme d’habitude c’est le même texte que sur le site de la FFCT.

Beau temps ce matin, pour une étape qui nous amènera à quelques encablures de la Mer Noire, poussés par un vent quasi de dos. Ça, en règle générale, cela ne gène personne.

L’allure est donc assez vive, et lors des arrêts,  les serre-files ne sont jamais bien loin.
Nous survolons donc l’étape, (150km), dans un paysage toujours de cultures, (déjà décrit ailleurs) très vert, les cours d’eau et les lacs ou étangs pullulant dans le secteur.

À la sortie de Krasnodar, un fleuve ou un bras de mer (nos cartes sont imprécises), est longé, et nous pouvons y voir une péniche.
Il y a pas mal  de traces aussi des orages qui ont sinistrés la région, une cinquantaine de kilomètres au sud  de notre itinéraire, vers Krymsk. Des champs sont inondés, et il vaut mieux ne pas aller au milieu de ceux qui ne le sont pas, pour prendre des photos de tournesols, sous peine de revenir pieds nus, les chaussures englouties à jamais dans la boue.
Pendant quelques kilomètres, je me retrouve, par hasard,  tout devant avec notre leader Roland, et peux ainsi mesurer les effets de l’accompagnement policier dont nous bénéficions en Russie.


La voiture de tête, qui sert à faire se garer les véhicules venant en sens inverse, à grand coups de sirène et de haut-parleur, n’avance qu’en fonction de notre vitesse, et elle est donc parfois très près et gênante, klaxonnant même,  si on la dépasse.

Du coup, ralentissant l’allure des plus rapides, il se forme un gros groupe que les voitures ne peuvent doubler. D’autant qu’ici, passer la ligne blanche doit être passible de la peine de mort, vu que très peu s’y risquent.

Donc, énorme bouchon derrière, et, lorsqu’il n’y a pas de double voie pendant longtemps, la police nous arrête pour laisser passer le flot. Sur les deux fois deux voies, par contre, c’est une sécurité, car nous  avons la piste de droite toute à nous.
Beaucoup de circulation sur la route, et il n’y en a hélas pas d’autre pour rejoindre notre but.

Autre inconvénient, une bonne part des participants tiennent, maintenant que nous en retrouvons au bord des routes, à une pause café le matin, et une autre après le repas de midi. Figurez vous que cela ennuie fortement la voiture de queue, qui aimerait que le cheptel des cyclos soit plus groupé. Donc, surtout en début de journée, ils nous stressent avec des coups de sirène et viennent jusqu’à nos tables exprimer leur mécontentement. Nous les ignorons superbement, et du coup, nous sommes beaucoup moins ennuyés.


Idem pour faire des photos, lorsque l’on vient de repartir, car comme ils bloquent la circulation pour notre sécurité, on ne vous raconte pas les bouchons. Et nous savons de source sûre qu’il y aurait des voitures de police intermédiaire, au rôle indéterminé.

Mais comme nous ne voulons pas paralyser la Russie, nous y mettons de la bonne volonté, et la police s’adapte à notre comportement typiquement Français. Tout fini donc par bien se passer, même si tout cela nous tape un peu sur les nerfs.

À part cela, une belle église avant le pique-nique de midi, un village aux maisons traditionnelles et un beau lac ont mérités des arrêts photos, (et des coups de sirène si vous avez bien suivi).

Notre hébergement se transforme de gymnase en terrain de sport, les bus qui devaient nous mener au restau de ce soir ayant été réquisitionnés pour le transport de personnes, sinistrées par les grosses inondations d’il y a deux jours.



Nous campons donc et nous retrouvons, après le repas, victime d’une de ces attaques de moustiques qui ne laissera pas indemne nos belles peaux toutes bronzées. Ceux qui ont mis les tentes intérieures s’en sont sortis correctement, mais pour les autres, peuchère, ce fut la retraite de Russie !

D’autres événements animèrent la nuit, mais je laisse le plaisir à Antoine, de chronique demain, de vous les raconter.
Bonne nuit.

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